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28 août 2013 3 28 /08 /août /2013 00:06

 

Chez moi, toutes les fanfares sont royales
Les vendeurs de bidets, fournisseurs de la Cour
Tous les Saints ont leur hôpital
Et chaque Jacques Brel son chagrin d’amour

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Chez moi, la rivière est un canal
Les gondoles ont des têtes de magasin
En automne on attend le carnaval
Ou un gouvernement avant l’été prochain

Chez moi, tout est surréaliste
Excepté l’art la peinture la poésie
Chez moi, le cinéma est triste
Mais la politique est une comédie
Chez moi, y a de l’imbécillité
Et du génie dans tous les bavardages
Plus on parle de mobilité
Plus on se fait chier dans les embouteillages

Chez moi, des terrils pour montagnes
Chez moi, des pavés sous la plage
Des autoroutes éclairées dans la campagne
Et des chevaux morts dans les charbonnages
Chez moi personne ne parle sans accent
C’est peut-être pour ça que plus personne ne se comprend
Chez moi on dit « oufti !» on dit « tof ! »
On dit « Inchallah ! » ou « Mazel-tov ! »

Chez moi l’éducation sexuelle
C’est les frites et les moules XXL
Chez moi, les concours d’éloquence
C’est devant le bar avec trois bières d’avance
Chez moi, les courses cyclistes
C’est un aller-retour ou des tours de piste
Chez moi, la Place de la Concorde
C’est le tracé de Bruxelles Hal Vilvorde

Chez moi, on ne descend dans la rue
Que pour pleurer toutes les causes perdues
Chez moi, on est Iaïque ou prière
De sa première colique jusqu’à la dernière bière
Chez moi, le ciel crache sous lui
et les statues pissent sous elles
Chez moi, le vent vient de la pluie
Mourir sur les trottoirs de Bruxelles

Chez moi, où l’Europe a pu naître
Entre Permeke, Ensor, Magritte et Rops
Chacun digère son propre vinaigre
Roulé sur lui comme un rollmops
Chez moi chacun doit choisir son camp
Son particule, sa linguistique
Chez moi, chacun est Wallon ou Flamand
Par le sol ou par la statistique

Chez moi, la langue est une politique
Où chaque zinneke, maquillé en pitbull,
Ira souffler dans le cul des moustiques
En jurant qu’il fait voler des libellules
Chez moi, le fascisme a des relents
Chez moi, l’amnésie est une opinion
A quoi bon amnistier leurs parents
S’il faut remettre leurs enfants en prison ?

Moi qui suis de la langue française
Un peu bilingue, puisque conçu dans un bateau
Si je dois chanter un jour la Marseillaise
Je resterai Tartine et Boterham
Bâtard et toujours fier de l’être
Depuis le Camp de Zottegem
Le dernier Belge signe cette lettre
Vive les Wallons, Leve de Vlamingen !

Chez nous, les questions sont royales
Les vendeurs de frites ont leurs entrèes à la Cour
Tous les malades ne sont pas à l'hôpital
Et chaque Jacques Brel pleure son chagrin d’amour....


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10 juin 2013 1 10 /06 /juin /2013 01:39

Bon d'accord, vous savez marcher
Clopin-clopant d'abord, vous avancez
Rien que le temps de le dire
Vous savez déjà courir
Nan, ne vous dépêchez pas, surtout
De faire deux têtes de plus que nous
Trouvez encore, qu'on est super fort
Quand on ouvre un pot de confiture

Man Baby Security by hardnox757OK, vous savez manger
On va pas en faire tout un plat de cette purée
Les biberons n'sont pas encore secs
Qu'on sort déjà la cuillère en plastique
Ces petits vêtements beaucoup trop grands
Ils ne vous vont plus, depuis longtemps
On vous dépose la crche un matin
Qu'on vous récupére en primaire, le lendemain
Voilà, vous savez parler
Même si le vocabulaire laisse à désirer
Vos phrases tagada,  j'admets
Qu'on ne les corrige qu' à regrets
Ça pour dessiner, ça,  ça dessine
Patientez qu'le temps lentement patine
Qu'ils sèchent le feutre sur les murs
Avant d'écrire vos noms sans ratures
Déjà....
Pas si vite
Traînez en chemin qu'on en profite
Moins vite
Laissez dans nos mains, vos mains si petites
De précieux cailloux au fond des poches
Et par-dessus tout les moufles qui pendent des manches
Grandissez moins vite....

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9 avril 2013 2 09 /04 /avril /2013 02:48

On a mangé dehors sur des chaises Ikea des pizzas provençales
Quatre saisons par jour on rêve au littoral
Parapluie parasol il fait bleu il fait chaud et il pleut : c'est normal
Ca fait pousser les patates mais ça tape sur le moral

Surtout ne rien prendre au tragique

Il pleut....Il pleut comme en Belgique

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On a rentrés les draps, les enfants, les journaux juste après la balade
Sous le ciel noir couché comme un grand chien malade
Allumé la radio, les morts, la météo, les degrés centigrades
Des avions cette nuit ont bombardé Bagdad

Il pleut sur les lions du Palais de Justice renversées dans les flaques 

Bouglione chez les flics et Nihoul à la FNAC
Il pleut sur Marcinelle les chansons de Bialek, Ostende et Herstal
Et la bouche des égouts crache la boue des scandales

Sortez les parapluies Ouvrez les parachutes

Et puis... Chut

Spaghettisez les juges et insultez les justes
Mouillez les tribunaux arrosez les journaux

Et puis... Ciao !

Enterrez les affaires, laissez faire les salauds

La crapule en cravate a claqué son premier milliard sur le Perron,

"Laissez la note aux flics"  dit-il , "ils la paieront".
Les loups chassent en meute, le chien est seul pour garder la maison
Ici pour une émeute, quatre-vingts processions
Les oies marchent au pas, le merle est seul à siffler sa chanson
Ici pour un combat, quatre-vingt soumissions 

On va rentrer les draps, les enfants, les vélos en attendant l'orage

Sous le ciel fusillé bombardé de nuages
On va juger De Gelder, oublier les parents ne rien prendre au tragique
Il pleut....il pleut sur la Belgique....


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13 mars 2013 3 13 /03 /mars /2013 00:21

 J'suis né le jour de la Saint-Landry
Ça fait pas d'moi un modèle
J'mériterais même pas la réplique d'un prix Nobel
J'ai des maux d'tête sous l'glaive de Damoclès
Car aucune serrure ne s'ouvre avec des mots-clefs
J'suis dochard depuis la sortie du ventre
Pas d'outre-Manche, j'arrive en criant par voie basse et pas autrement
Carolo élevé au sel marin de la Sambre
J'suis l'chaînon manquant entre Georges Lemaitre et Pierre Carette
J'crois pas qu'le hasard fasse dans l'amalgame
J'ai vu du sens dans ma naissance à l'hôpital Notre-Dame
Héréditaire serait la bravoure de ma Nation
Mais, paraît qu'le courage ça saute une génération
Alors plus tard j'appellerai mon fils Thomas
Pour en faire un lion féroce, qui ne croit que ce qu'il voit
Pourtant ni tadjik ni pachtoune
Et bien avant qu'une page tourne
À moins d'seize ans pour l'quartier, j'engage tout
Parcours épique, épopée d'une équipe
Si l'destin était une musique moi j'la laisse en repeat6410128.jpg

Toujours véridique, c'est le socle de ma vie
Sur le tracé de ma vie, mes battements en sont la rythmique
Élevé en batterie, on est les premiers banlieusards bios
Au scénario digne des longues séries d'HBO
Biopsie d'un biopic qui prend aux tripes
B.O. d'film d'une vie du bic à la billetterie
Texte autobiographique
Black and white sont les potos d'ma clique
On s'bat pour nos droits civiques
Lève le bras devant les complots d'la vie
On traine dans tous les endroits mythiques
Nos idées sorties des tombeaux d'Europe et d'Afrique
Murmure des mots thérapeutiques
Et scande le slogan "Pas de panique"
Premier studio dans une ancienne régie
Quelques posters feront la tapisserie
On refait le monde jusqu'à pas d'heure
Jusqu'à l'aube et sa paleur
Avant les matines, on décortique les phrases de nos fathers
On joue les "spin doctor", les pères fondateurs
Bien plus puristes que la foi d'un précepteur
Parfois la politique peut s'avérer très poétique
Alors comment ne pas trouver la vie de quartier si romantique ?
J'ai fait le tour de ma vie sur des notes
Pour qu'on m'ouvre les portes du paradis
J'ai tout donné pour écrire mon époque
Sur des pages j'ai gravé ma vie de bohème
Entre mes doutes et mon bonheur
Tant que je garderai mon honneur
Je ferai le tour de ma vie sur des notes
Toute ressemblance avec des personnes existantes n'a rien d'fortuite
Si j't'évoque de mauvais moments, que Dieu me forgive
J'pensais pas qu'un jour j'raconterais cette histoire
Non pas par pudeur mais parce que j'pensais pas l'avoir
Si j'ai un nœud dans les entrailles, des larmes dans la voix
C'est qu'la douleur est une faiblesse qu'on ne montre pas
J'préfère m'déclencher un ulcère que d'grimacer dans l'effort
C'est tout le mental Carolo
Usine à valeur, fabriquant de contenu
Artisans du Pays Noir et ouvriers d'la grande plume
On était tout sauf des jeunes ordinaires
Avec pour pierre angulaire les moeurs de gens populaires
Aucune guerre ne se mène au pistolet à air
Avec la rue on a vécu qu'une relation plus qu'épistolaire
Plutôt l'air de s'perdre, espère voir quelques lueurs d'espoir
Mais notre histoire intraçable comme un donneur de sperme
Nous étions des pêches échouées loin du pêcher
Qui n'voulaient pas d'poisson mais souhaitaient apprendre à pêcher
Des ambitions qui dépassent le mont Rushmore
Après Ben Affleck, moi j'serai le meilleur story-teller
Une demi-dizaine d'annèes s'ensuivra
La vie d'famille se consumera dans des heures de nuits inchiffrables
C'que l'on sait moins, c'est qu'les idéalistes n'ont pas d'vie
Ils savent quand ça commence, mais rarement quand ça s'termine
Malgré tout, j'donnerai tout pour converser d'ces saisons
Pour une conversation sincère, avec un fond
C'est la cause qui nous a réunis, est-ce elle qui nous séparera ?
Est-ce qu'on s'parlerait s'il n'y avait pas eu les errements de quartier ?
Alors à mon coin, à ces pairs qui nous font honneur
À tout ces gens discrets qui font mentir les chiffres des monarques
J'en crache un mollard aux snobeurs
Détenteurs de valeurs de merde
Les sauvés sont souvent ceux qui s'prennent pour les sauveteurs en mer
Mais depuis quelques temps, j'ai comme perdu la foi
J'ai comme un voile devant la vue qui me perturbe la voix
J'me vois comme un bénévole parmi les traders
Qui spéculent sur la fin du film sans même avoir vu l'trailer
Ou comme un pudique dans un film de boule
Les on-dit diront qu'j'suis tiraillé des origines comme le fils Debbouze
J'porte un costard trop large pour mes épaules
Moi qui voulais faire que les petits ne fassent pas les mêmes erreurs

et trouvent une passerelle vers les grandes écoles
Mais pour les gens d'ma région, donner du sens avant de la raison
Dans leurs idéaux, c'est donner d'la confiture à des cochons
De la fioriture dans nos bandes et paraboles
Tous de mèche pour produire plus de merdes qu'Endemol
Et quand le doute s'installe, il pollue tout c'qu'il croise
Ma conviction s'ébranle, j'ai l'impression d'faire du remplissage
D'être devenu comme c'que j'ai toujours combattu :
Un con d'l'actu qui calcule, un incongru que l'on congratule
Une figure publique qui sans cesse doit faire bonne face
Suis-je devenu un faussaire comme dans le bouquin de Pascal Boniface ?
Est-ce que je me reprends de mes maladresses ou est-ce mes maladresses qui me reprennent ?
En effet, peu d'choses me séparent d'un enfoiré
Mais qui n'a jamais pêché me jette la première pierre
Mes mots sont peut-être à l'origine d'un dernier spliff ou d'une dernière bière
J'ai peut-être changé des vies, fait se rencontrer des cœurs
Suscité des vocations de journaliste-reporter
J'ai pas à rougir d'un parcours plus qu'honorable
J'ai comme aura que mon vécu et le bien comme morale
Chef caporal de toute une armée de frères et soeurs qui m'honore
Par leur présence et me connaissent mieux qu'Akinator
C'est à eux qu'je pense quand j'martèle le clavier
Écartèle le papier, quand je parle de mon quartier
Qu'ils continuent à me transmettre le juice
J'continuerai d'donner du taf au grands patrons qui tiennent les bourses
J'écrirai à bout d'souffle jusqu'à l'écoulement nasal
Une chose est sûre : il n'y a rien que je regrette
Et si c'était à refaire, avec les mêmes personnes je recrée
J'renouvelle mes vœux du feu sacré dans les cieux
Si l'amour rend aveugle, j'crois que l'amitié ça crève les yeux
Mon nom d'famille c'est Docherie, prénom Alias
J'suis l'homme aux mille pensées données aux allures de meetings
J'porte mes idéaux comme des pancartes de manifs
Comme Mabrouk, j'ai 30 millions d'amis et mes amis sont tous de ma famille
J'suis un Jedi venu d'ailleurs avec mon tête, mon coeur
J'ramène l'équilibre à la force même sans Skywalker
J'ai dit "non" comme Amy en rehab
J'm'enfermerai pas non plus dans l'image du crétin réac'
Si t'as l'adresse du Paradis, petit passe le lien
Car sur bwin.com j'ai pas vu d'paris clandestins
Je suis un loup que certains ont pris pour berger
J'me laverai d'mes pêchés dans les bains d'un lac gelé
En attendant j'me dois d'être droit, d'être digne car
Encore dans ma ville certains petits appellent leur fils par mon nom
En hommage à ce type qui
trouvait qu'la vie de quartier avait quelque chose de romantique....


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28 février 2013 4 28 /02 /février /2013 22:22

10 secondes, c'est tout
J'ai beau fouiller mon cerveau, ça part.... c'est flou
J'entends déjà plus les pompiers, ça crie plus dehors
Les passants sont passés, c'est pas grave, il est pas mort
10 secondes, ils éteignent la lumière
Y'a du sang dans ma perf', mais j'vois plus l'infirmière
En cas d'hémorragie, tu pourrais mourir
Il fait noir et c'est pas mon corps qui me fait souffrir4a2d68227c3d644a2c83fbce7a96618910 secondes, j'ai plus de papiers
Y'avait des chiens au milieu du carrefour et des verres brisés
Dans la jungle, il faut être fort, c'est chacun pour soi
On m'a volé ma vie.... Ça va, à part ça
10 secondes, mais la terre ne s'est pas arrêtée
Moi je n'entends que du métal, qui n'en finit plus de se froisser
10 secondes en boucle, tant que les nuits durent
Retour rapide, lecture....
10 secondes, le téléphone pleure des "je t'aime"
Comme du déserbhant sur un bouquet de chrysanthèmes
Des voix qui rassurent, comme un rai de lumière sous la porte
C'est marrant, mais des fois l'inquiétude, ça réconforte
10 secondes, je parle avec des gens
Mais dans ma tête, ça tourne comme dans un avion
J'entends, mais j'écoute pas
Je suis reparti, à l'instant où j'ai vu le ciel prendre une couleur béton
10 secondes....
Alors, c'est ça être fragile ?
Ça ressemble à ça,  trente ans de roc transformés en argile ?
Heureusement, 10 secondes, c'est tout ce qui reste
Comme si la vie voulait que tu oublies, quand elle te teste
Mais 10 secondes, on est combien ?
À pouvoir raconter, qu'on a vu hésiter le lendemain ?
Et puis, qu'est ce qu'on avait de plus ?
Qu'est ce qui l'a fait persuader ?
Qu'est ce qui a fait pencher la balance ?
Pourquoi on est resté ?
10 secondes, entre lassitude et conscience
10 secondes et dans la bouche, comme un arrière-gout de seconde chance
10 secondes, mais qu'est ce qu'on peut tirer comme leçon ?
D'avoir, pendant 10 secondes, vu son âme se poser des questions....


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6 novembre 2012 2 06 /11 /novembre /2012 23:14

J'me suis demandé souvent, comment te dire ces choses
Mais trouver les choses qui vont au bon moment, c'est chaud
Alors, j'ai tout écrit, là-haut, dans mon cahier secret
Jour après jour, j'ai tout noté
Et je me suis promis qu'un jour, je te dirai....
Je te dirai qu'il n'y a pas de méthode pour grandir
Que selon l'angle où l'on se place, y'a que du mieux ou du pire
Qu'il n'y a pas de routes qui se ressemblent. Heureusement
Et que ceux qui passent leur existence à se dirent heureux, mententfather and son by encore0acorn-d3agu4jJe te dirai que chaque fois que tu sors
Je revois le 20h, les mères qui pleurent et tout ce qui fait que c'est laid dehors
Je recompte les embrouilles que j'ai croisées sur ma route
Et je te regarde partir en me demandant si tu les esquiveras toutes
Je te dirai, j'apprends à être Tonton,
comme d'autres apprennent à être Papa

En cours du soir, après le boulot. Donc, forcement, je suis maladroit
Ça va être dur, tu sais, j'ai pas d'exemple de gens sereins
Moi, il n'y a que des écorchés vifs qui ont bien voulu me tenir la main
On cache nos rêves, nos désirs, nos joies, nos pleurs
Parce qu'à vivre entourés de béton, on en prend forcement la couleur
Mais, c'est pas mes silences qui t'aideront, je le sais
Ça prendra du temps, c'est sur.... Mais un jour, je te dirai
Qu'on se fâche, qu'on crève, quand le pire nous effleure
Mais qu'on tombe le poing levé, on a domestiqué nos peurs
La rage de vivre, c'est notre patrimoine. Le flambeau que l'on transmet
Alors, ça prendra le temps qu'il faudra....Mais un jour, je te dirai
Que l'héritage culturel, c'est trop souvent un fardeau
Surtout quand certains l'utilisent comme une excuse ou un drapeau
Pour oublier que la connerie, c'est, quand même, rarement génétique
Il y a des aveugles un peu trop fans de religion et de politique
Je te dirai que la famille, les amis, c'est essentiel
Je te dirai aussi que tu as du bol, si tu peux en parler au pluriel
Alors, fais-y gaffe et entretiens-les si tu ne veux pas les voir faner
Tu sais, un ami c'est comme un arbre. Ça met du temps pour repousser
Je te dirai que tu aimeras l'oseille, forcément, plus que les cours
L'engrais des coups tordus, qui fleurissent aux pieds de nos tours
Mais, même si je veux bien croire qu'il n'y a pas toutes les réponses à l'école ou au lycée
Ce dont je suis sûr, c'est qu'il n'y a pas de gloire en G.A.V
Je te dirai que tu es né bitume, ascendant trottoir
À toi de choisir si c'est une défaite, ou si tu y vois un signe d'espoir
Mais, essaies de voir les choses du bon côté
Tu sais, là d'où l'on vient, la route ne peut que monter
Je te dirai que je t'ai vu grandir. Tellement vite que je me sens vieux
Tu me taperas mes rasoirs, mon oseille....Que j'en croirai que c'est un jeu
Puis, je te ferai la bise et ça viendra me piquer
Alors, un jour, quand je garerai la voiture, je planquerai les clefs
Je te dirai pour finir que je suis fier de toi
Je ne te le dirai pas souvent, mais je veux que tu y penses à chaque fois
Parce qu'on change nos angoisses en cris, en crises, en verres brisés
Un jour je te dirai qu'il n'y a pas besoin de grands discours, pour aimer
Tu sais, un jour je te dirai que la plus belle chose dans l'adolescence, c'est qu'on en guérit
C'est qu'une étape, un peu bâtarde, entre l'enfance et la vraie vie
Entre l'époque où tu ne choisis rien et celle, où tu décides de tout
Y'a un terrain vague à passer
C'est long, c'est dur, mais ça vaut le coup....

 

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19 octobre 2012 5 19 /10 /octobre /2012 01:58

Je suis vivant
Bizarrement même les branches n'arrivent plus à me supporter
Elle a fait comme l'amour, en trois secondes elle s'est cassée
Et j'ai l'air d'un con la corde au cou, le cul par terre, super
Moi qui voulais me foutre en l'air, j'aurais mieux faire de me défenestrer
Mais je retire la corde comme un cordon ombilical
C'est une seconde naissance, j'ai buté mon adolescence
Ça se fête, j'allume une clope, comme un condamné à vivre
Jette des pierres aux corbeaux pour qu'ils évitent de me suivre
La mort et moi on n'a pas la même heure, apparemment j'avance un peu
Et je n'ai qu'à tendre le bas pour la traîner par les cheveux
Mais elle a peur, se cache, dans cette forêt il y'a trop d'arbres
Donc je devrais attendre un peu pour graver mon nom dans le marbre
Je me casse, salut la vie, je suis revenu prendre du sursischoices_by_thorcx-d2xv0d2.jpgTout droit sorti d'une très longue peine comme si l'ado avait parlé
Je n'avais pas laissé de lettre, il y a des choses qu'on n'explique pas
L'au-delà attendra, je suis en retard pour le repas
Et je n'ai pas sorti la poubelle, mes parents gueulent moi je souris
Connaissant le prix d'une concession, ils ont fait des économies
Un fils sympa qui se ressert en parlant sa journée
Aujourd'hui il faisait beau je suis allé me promener
Dans les bois j'ai laissé mes fantômes, y reviendrai pour un jogging
En général les meurtriers reviennent sur les lieux de leurs crimes
On croit d'abord au Père Noël puis aux orgasmes dans les pornos
Le jour où on ne croit plus en rien, c'est qu'on a fini d'être ado
Plus rien ne reste, tout passe à part quelques photos de classe
Des feuilles de cours où dans la marge tous les numéros sont datés
A quoi sert de se rappeler ? Aucun d'eux n'est plus attribué
Qu'es-tu devenue toi qui nous faisais tous bander dans l'amphi
Avais-tu bien reçu mes fleurs, tu ne m'as jamais dit merci
Tu dois maintenant être maman et j'imagine tes vergetures
Ton joli corps devenu plus flasque même si ton mari te rassure
C'est à son tour de se lever car tu as crû entendre pleurer
Et vous faites un peu moins l'amour car au boulot tu es stressée
Je ne connaitrai jamais la tête que tu fais le matin
Chaque coup d'oeil à ma montre te situe un peu plus loin
Demain et puis après, au bout du compte, ça ne fait rien
Dans la poussette cette chose affreuse c'est tout l'espace qui nous sépare
Pour être honnête à l'époque, il était déjà trop tard....


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19 octobre 2012 5 19 /10 /octobre /2012 01:18

 

La nuit où je suis tombé dans le piège du marchand de cendres
C'était dans un club de jazz, un soir de match en décembre
Et elle était là, immobile, debout en haut des marches sans descendre
J'ai rompu avec ma timidité, comme en m'arrachant des sangles
Et j'ai flotté jusqu'à elle en marchant sur des ombres
Poésie, amour, même art, chant des anges
Si nos souvenirs s'endorment, c'est que nos mémoires
sont des chambres
Je vous raconte celui-ci comme un faux cauchemar sans me défendre
La nuit où je suis tombé dans le piège du marchand de cendresSmoke_by_andreicosma-copie-1.jpgC'était un beau combat Ali gagnait par KO à la douzième reprise
Et elle était là, immobile, portant une robe légère comme la brise
De temps en temps
elle entrouvrait ses lèvres rouges comme la braise
Pour habiller ses soupirs d'une mystérieuse fumée grise
Pour dire quelque chose je lui demandais une cigarette
Avant que la conversation ne soit grise
Et sans dire un mot, elle m'a tendu la sienne
Imaginez ma surprise
Puis elle a sourit en me voyant ainsi embarrassé
Et quand j'ai posé ma bouche, là, où elle avait posé sa bouche
J'ai eu l'impression de l'embrasser
Puis elle s'est évaporée elle et ses lèvres adorées
Dans le nocturne belge, à l'heure où le soleil se lève à Gorée
Je garde en mémoire le souvenir de ce sourire
Qui a parfumé ma première cigarette
Et qui a su rendre cet instant magique
Même si l'issue reste tragique
Je suis tombé dans le piège du marchand de cendres
Depuis ma dépendance et moi on marche ensemble
Mais pour m'en sortir je me suis promis d’œuvrer
J'arrête de fumer le jour où je recroise ma belle inconnue
Et qu'elle m'embrasse pour de vrai....


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30 août 2012 4 30 /08 /août /2012 01:55

Tu ne l'appellera pas papa parce qu'elle t'a eu avec  un autre
Un type qui le déteste, car il rentre par où tu es sorti
Arrivé dans ta vie comme un coup de pied dans un jeu de billes
Il n'a pas planté la graine, pourtant il te voit plus que lui
Tous les matins il te réveille et il te prépare ton cartable
Il espère qu'aujourd'hui à l'école, ils vont t'apprendre à être aimableOn_my_own_again_by_Corsico-copie-3.jpg   Ce n'est pas grave c'est le début,

           vous vous supporterez comme on peut               

Pas sûr qu'avec ta mère ça dure, car il préfère la vie à deux

Il n'apparait pas sur tes dessins, toi tu n'étais pas dans les siens
Les choses seraient tellement plus simples si tu n'étais qu'un petit chien
Absent à ton premier hochet, il t'a aimé par ricochet
Il n'a droit  à un sourire qu'en ressortant du magasin de jouet
De toi il n'aura choisi ni le prénom ni la présence
Tu vas lui en faire baver quand viendra ton adolescence
Au fond tout ça ne sert à rien les liens du sang l’emporteront toujours
Il ne sera jamais un père pour toi même si il fait tout pour

 


Tu ne m'appelleras pas papa parce qu'elle t'aura avec un autre
Le premier type qui sera à l'heure selon son horloge biologique
Elle disait qu'elle m'aimait vraiment mais pas au point de ne pas être maman
Sommes nous civilisés si l'instinct bat les sentiments
Pas de regret, de toute façon je ne t'aurais vu que deux week end par mois
L'amour ça ne dure pas je l'ai lu dans les statistiques
Et leurs yeux tristes quand elle comprennent que je ne serai pas un géniteur
Mais je ne veux rien reproduire et encore moins une erreur
Fiston, de toute façon, on ne connaît jamais vraiment son père
Tous amenés à pleurer devant le tombeau d'un mystère
Pas de parties de foot ni d'après-midi au zoo
Laisse moi y aller tout seul je me sens plus proche des animaux
Fiston ne m'en veut pas nous ne nous connaîtrons pas
Beaucoup d'ex te le diraient après tout c'est mieux comme ça
Elles voulaient tant te faire venir, pressées par le compte à rebours
Mon fils reste dans le néant, je t'évite un aller-retour....

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18 juin 2012 1 18 /06 /juin /2012 00:16

 

Ça t'es déjà arrivé d'avoir un pote qui part en vrille
Un frère que t'aime, ça fait une trentaine d'années que tu traines avec lui
Un pote que tu connais depuis l'époque des piques-niques
Depuis peu il est chelou, il a des délires mystiques
J'sais pas, il traine plus avec nous
Quand tu lui demandes "Tu vas où ?"
Il va voir quelqu'un,il dit jamais qui
Et quand il bouge, il va quelque part mais il dit jamais où
En fait, il t'embrouille le cerveau
Attends, putain, là on en est où ?

I lost a friend by nox moonLover
Ah ouais, en fait ce mec, j'le connais vraiment par coeur
J'sais qu'il ne va pas très bien, c'est pas un très bon acteur
D'ailleurs sa mère m'a dit qu'il ne dormait même plus à la maison
Depuis qu'il s'était fait licencié, j'me souviens plus d'la raison
Il traine plus sur le quartier
Mais si tu le vois dit lui qu'on l'cherche, c'est mon sosie
Il me faisait des tours, même sur sa Cami'
Des rumeurs tournent sur lui, comme quoi il est malade
Qu'il a maigri grave, mais si tu l'croises dit lui
Reviens parmi nous
Laisse tomber les ambiances glauques

Les têtes bizarres, les lieux mystiques où ça sniffe de la coke

Tu as laissé un vide,

Tu seras toujours bienvenue chez moi sans invit'

Tu sais, t'étais mon bête de pote

Même si j'ai pris des rides,

Ça sera toujours comme à l'époque

Il disait les filles ont les crocs, leurs dents rayent le carrelage
Elles sont rares celles qui veulent pas voir le loup avant le mariage
Lui qui insistait sur le fait que la femme d'sa vie devait être vierge
Traine avec une pouffe qui connait la cave mieux que le concierge
Moi j'l'ai connu strict, j'l'ai connu pleins de principes

Faut s'faire une raison apparement c'est la fin du cycle
Avant on s'appellait tous les jours, on s'voyait tous le temps

Je le considère comme un frère et c'est ça qui m'saoule tant
On était inséparables, trop de choses nous réunissaient

Du même quartier, d'la même classe de la maternelle au lycée
On était même partis acheter ensemble nos premières Adidas
A l'époque des chemises à carreaux à la Charles Ingalls
Et ouais, je me souviens de tout même si ça date
On a fait les 400 coups et les fils de la 404
Nous on était bien pour rien, on s'tapait des fous rires

On délirait grave ensemble
Putain il manque ton p'tit sourire
Il avait une image de beau gosse
Il l'entretenait pour pas qu'elle parte
Il était toujours classe, à ses pieds la paire de j'sais pas quelle marque
Mais aujourd'hui il a un look bizarre, ça s'voit qu'il s'en fout
Il est speed, il parle tout seul, il a une touffe de savant fou
Lui qui ne voulait pas connaitre l'hôpital psychiatrique

Mais ça on l'choisit pas, tu sais c'est comme les cicatrices
Il a perdu sa logique, peut te faire jouer Messi en D4
Entre son oreille et son cerveau, y'a un péage
Tel que je l'ai laissé, j'veux qu'on m'le rende

Mon pote reviendra pas même attaché à un boomerang
J'ai essayé d'comprendre mais y'a des fois faut pas chercher
Il y a ceux qui sont revenus, mais lui il est resté percher....


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