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16 décembre 2014 2 16 /12 /décembre /2014 04:13
MÉLANCOLIE

On y est, mon bébé
Tu sais bien qu'il fallait qu'ça arrive
Ne me retiens pas, ne pleure pas
N'essaye pas de vider ma valise
Tu m'avais dis que les anges n'exista
ient pas
Pourtant elle a des ailes pour me prendre dans ses bras
Ce soir c'est fini, toi ma mélancolie
Dis-moi que tu ne m'en veux pas
Et que tu ne reviendras pas
Tu sais bien qu'elle m'a sauvé de toi
Ce sera la dernière fois
Ce soir que je serai dans tes bras
Je t'aimais à me tu
er, mélancolie
On roulait la nuit
Sans freins ni permis
Au volant de nos tristes mélodies
Ton armure en argile, si fragile
Habillait les courbes de ma poésie
De mon stylo, je t'entendais pleurer
Lorsqu'on était nus sur une feuille de papier
M'aimera-t-il encore après t'
avoir quitté ?
Son grain de beauté près des lèvres
M'a fait oublié la tristesse de nos poèmes
Comment pouvais-je rester de glace
Devant ce tempérament de feu ?
Tu sais bien qu'elle m'a sauvé de toi
Ça sera la dernière fois
Ce soir que je serai dans tes draps
Mais guérit-on vraiment de toi
, mélancolie ?

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10 août 2014 7 10 /08 /août /2014 01:05

Aurai-je un jour assez de cran pour retourner au combat ? 
Il me reste encore du sang sous les ongles 
Je crois qu'il faut beaucoup plus que du temps pour oublier quelqu'un comme toi 
Au lavage même en frottant les traces de sang ne partent pas 
Pourquoi faut-il toujours en baver? 
Est-ce que mourir ressemble à ç? 
J'avais entendu tes doigts claquer et bien sur j'avais rampé jusqu'à toi 
J'étais toujours au garde-à-vous quand tu inspectais mon corps, 
J'ai ce suçon collé au cou comme une trace du remord 
Mais pour penser à autre chose peut-être devrais-je me casser le bras 
Je sais l'amour à tué plus de gens que tout un siècle de choléra, 
J'en ai vu mourir des milliers aujourd’hui, ça tombe sur moi 
Merci d'avoir passé les gants pour dire que tu ne m'aimais pas, 
J'ai trouvé tellement charmant la compassion qui escortait ta voix 
Le crime est toujours plus élégant quand l'assassin est très adroit
Et tu t'éloignes et je n'y fais rien 
Il est rare que l'on gagne en se conduisant comme un crétin, 
J'aurais dû te courir après me jeter à tes pieds 
Il n'y a plus d'amour-propre....L'amour m'a tué 
Je ne veux pas lancer à tes trousses tous les reproches de la terre 
La place est au silence ma douce alors pas de bruit dans mon cimetière 
Oui, j'aurais dû te retenir avec ce que je n'avais pas 
Avec des diams et des menhirs 
Tu vois, je dis n'importe quoi 
Juste pour aller un peu plus loin tomber d'un peu plus haut 
Je t'ai perdu comme un crétin comme je l'ai dit plus tôt 
Et de derrière la vitre, je regarde tous nos projets 
Perdre du sang par litre dans leurs couveuses, agoniser 
Le blanc des infirmières ne m'a jamais excité 
Elles peuvent bien mélanger les noms 
D'ailleurs les bébés sont tous laids

AMOUR M'A TUÉ
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27 juillet 2014 7 27 /07 /juillet /2014 15:37

J'oublierai pas qu'à une époque j'étais un p'tit gars triste et fier
J'voulais porter sur mon mini-torse les cicatrices de Ken
J'étais sportif exhorté par mes irascibles rêves
Un mini-homme qui n'jamais sortait de sa pyramide de verre
J'avais une pure peur du plafond, j'flippais qu'il me tombe dessus
J'voulais maîtriser l'attaque de la fureur du dragon
Les filles, elles voulaient jouer à touche-touche bisous,
Mais pour nous c'était normal qu'elles prennent des coups de boule de Zoulou
J'kiffais la zik à Marley
J'aurais tout fait pour être pris parmis les Street Fighters
J'tappais Bison en Perfect, j'avais douze ans, j'pétais la forme
Et dans les bois derrière chez moi j'cherchais où s'planquait Predator
Avec trois brindilles et des potes on se construisait des sales cabanes
On était sûr d'pouvoir faire tomber les Boeings avec nos sarbacanes
Quand on a pas grand chose le moindre clou c'est vital
Si on avait sept cailloux en main, pour nous c'était les boules de cristal
On s'tapait dessus ouais la bagarre c'était banale
Et à chaque devoir reçu on voulait s'frapper la madame
La récré, on avait qu'ce mot au bout des lèvres
Donc j'étais d'ce groupe d'élèves qui s'endormait au cours d'éveil
Ça c'est l'époque où t'as trois pommes, mais où tu crois battre le ciel
Un peu plus tard la vie t'assome avec les bras d'Schwarzenegger
C'est mon enfance, un grand tas d'souvenirs y sont entassés
Mais même pour tout l'or du monde je ne veux rien remplacer
J'ai fouillé toute mon histoire, jusqu'au moindre de mes souvenirs
J'ai bien du au moins tout retourner mille fois
J'ai y trouvé cris, drames, doutes, vide, larmes, sourires
Soupirs, mais tout m'inspire à crier victoire
J'ai fouillé toute mon histoire, j'ai revu l'temps passé
Des fois j'en ai souris, des fois j'en ai eu le sang glacé
J'ai remarché sur la moindre de mes traces et recherché les failles 
Mais je n'trouve rien à remplacer

À peine quelques temps plus tard, de nouvelles forces m'envahissaient
J'connaissais par coeur toutes les portes, tellement les profs me haïssaient
Il y avait ma place à moi dans l'couloir, j'y passais la moitié de l'année
L'autre je la passais sur les bancs, à leur casser la tête
J'étais ni méchant ni bête mais un bon p'tit
Juste un jeune comme tant d'autre qui se sentait faible et incompris
Il y avait qu'à lire toutes leurs remarques en rouge dans mon journal de classe
Ils me prenaient tous pour un plouc venant tout droit de l'age de glace
Mais pour nous bâtir un avenir, était la pire de vos bétises
Aussi vague et inutiles qu'un cour de trigonométrie
Nous, l'avenir c'était le soir même, les délires entre potos
J'ai pété d'rire, hier j'ai revu ma tête sur quelques photos
C'était l'début des plaisirs charnels
Les premières montées d'chaleurs devant les jupes des demoiselles
Avant si elles voulait ne fût-ce qu'un bise, tu sortais le front Kick
Mais là, ne fût-ce qu'un regard et dans ton slip ça danse la country
Ouai tout change, même ta voix et toi t'y piges que dalle
T'es tout fier, tu t'mets à sortir le Gillette pour deux poils
Tu marches avec ta bande de potes et même si t'es à quatre et demi
Dans ta tête, c'est clair, t'as de quoi éclater les États-Unis
Ma vie était la leur frère, on protégeait nos arrières
Y'a pas d'rêve, dédicace à Billon et Michael
Du Wu-Tang dans les walkmans, nous bousillant le corps
On veut du rap nous vas-y bouge avec tes New Kids On The Block
On faisait les durs ouais mais j'étais timide et réservé
Planqué sous une carapace de cynisme et de fierté
J'vais pas te mentir y'a aussi des moments glacés
Mais même pour tout l'or du monde, je ne veux rien remplacer

Putain, c'est fou c'que ça a filé, j'ai grave besoin de prendre l'air
J'ai rien vu arrivé, depuis un an j'suis quadragénaire
Cette existence fut comme un courant d'air, un instant
J'ai l'impression qu'hier je faisais encore un mètre cinquante
Mais j'suis devenu un homme à force il est temps d'l'admettre
Que je redescende de mes nuages et que je mange la terre
Que j'accepte le poids du temps, que ceux qu'ont soif de rêve ici souvent devront boire du sang
Si on explose un jour de toute façon, c'est qu'on a soigné nos blessures avec cette foutue poudre à canon
J'ai accepté de souffrir mais sans trop crier vengeance
De marcher et de courir, s'il le faut de sprinter sans jambes
Et j'écris, histoire de ne jamais perdre le Nord
Histoire que je puisse croquer la vie, même si elle est salée comme la mer morte
Demande à Daniel comment l'asile peut être un bon psy
Aucun de vos médoc' de me fera l'effet d'un bon whisky
Mais j'admets que je puisse à nouveau perdre le cap
Parce qu'ici bas les pires des monstres portent souvent le nom de perle rare
J'connais les règles que puis-je y faire
J'tente de garder le meilleur, pour éviter les glissements suicidaires
J'avance en destination inconnue, et j'porte les stigmates de mon passé
Certaines souffrances resteront insolubles
Mais malgré tout, je ne trouve rien à remplacer
J'avance en destination inconnue, et si poussée la porte le trou noir me tente
Je me souviens que la vie continue
Alors je longe les murs dans les couloirs du temps

 

RIEN À REMPLACER
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30 mars 2014 7 30 /03 /mars /2014 00:05

J'ai une tonne de livres remplis de mots
Lesquels sont bons? Y´en a bien de trop
Ce qui fait que la gêne s´empare de toutes mes idées
Et ma critique s´assure de les renfermer
Quand le temps presse, je ralentis
Et quand on me retarde, j´anéantis
Une girouette qui refuse d´être dirigée
Par un vent inconscient qui ne fait que la pousser
Madame Dufflot, comprends-moi si je n´ai pas accroché
Aux règles de grammaire que tu m´as expliquées
Je trouvais qu´c´était du luxe et même du temps gaspillé
De bien écrire et de bien parler pour les nez trop levés
La négation, je l´emploie fréquemment
Et l´ égotrip , je le vis quotidiennement
Mes rimes, comment dire, j´les ai bien simplifiées
C´est peut-être à cause de tous les cours que j´ai sautés
Si c´était seulement les cours qu´j´ai sautés
Mais c´est pas ça mon regret, c´est les lois qu´j´ai violées
Les lois d´amour et de respect que j´ai tant louangées
Maintenant je me retrouve un traître, un mal-aimé
Grand-père, pardonne-moi si je n´ai pas suivi
L´instinct familial que Dieu m´a fourni
J´irai te visiter, on ira se promener
Oublions les erreurs et profitons des étés
Stephanie, ne m´en veux pas, si je n´ai pas compris
Le contrat conjugal que tu m´as introduit
Comme tu peux le constater, comme tu m´l´as déjà cité
J'suis bon à rien dans le ménage et puis, j´gagne pas assez
J´ai beau vous dire ce que je fais c´est travailler
Mais vous ne prenez pas le peine de m´écouter
Faut qu´j´libère cette maudite agressivité
Qui chuchote à mes cordes vocales de crier
J´ai une tonne de livres remplis de mots
J´ai les épaules courbées et un point dans le dos
La gêne s´empare de toutes mes idées
Car votre critique s´assure de toutes les juger
LA CRITIQUE
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15 février 2014 6 15 /02 /février /2014 13:22

J'écris mes textes au clair de la lune

Sauf que j'm'en fiche de ton ami Pierrot

Le temps court comme Christine Arron

Dur de faire des projets carrés lorsque t'as pas un rond

Des pensées odieuses, ça s'sent, ça s'voit

Mon oreille siffle, j'crois qu'la Faucheuse pense à moi

Mais j'profite de la vie, la mort et son couloir m'effraient

J'suis insomniaque, mon seul rêve c'est d'pouvoir rêver

La nuit j'm'exile les yeux ouverts, engloutis dans mes draps

Cherchant l'sommeil c'est Morphée qui s'endort dans mes bras

priory by scotto-d2sk65

J'vais t'faire kiffer avec des propos rares

Les mecs sont pas tous les mêmes, c'est juste moi qui suis un gros connard

Des désirs suspects dans ma tête j'ai un tas d'idées

Mais j'crois qu'la Terre est ronde comme Orelsan ou Galilée

Une rage de canidé, j'suis validé garçon

J'fais que câliner et manier les allitérations

À quoi sert de s'appliquer d'toute façon, j'finirai dans l'ravin

J'suis au fond du trou, j'attends qu'Jamel Debbouze me tende la main

Hier ils m'ont rejeté, aujourd'hui chez moi ils veulent s'abriter

Pas d'pitié, c'est Dr House qui s'fout d'la charité

J'suis dans l'blizzard, dur d'avancer

J'm'appelle Alias, j'mange du porc 

Et j'sais que mon futur n'est que le reflet de mon passé

J'essaie d'changer, d'm'adapter

Mais j'suis habité par la quatorzième lettre de l'alphabet

Sur un rail de regrets, j'tire un trait d'union

J'avance avec le don d'l'échec et l'Dom Pérignon

Quand il pleut des cordes comme dans la chambre de David Carradine

On s'baratine mais la vie est pas raffinée

On veut d'la paraffine et d'l'or

J'ai menti sur la tête d'un homme politique

J'crois qu'c'est d'ma faute si Kadhafi est mort

Peur de finir comme le Christ, j'n'ai pas d'apôtres

On jure sur la vie d'nos mères, comme si elles elles juraient sur la nôtre

L'honneur, l'honneur pour ça j'tue

Bonheur, bonheur où t'caches-tu ?

J'attends qu'tu m'tendes la main

Mais j'crois qu'j'ai brisé notre amour

Et Olivier d'chez Carglass n'y changera rien

Notre histoire était belle et maintenant j'la trouve moche

Et quand les sentiments sont sales y'a plus d'amour propre

Ça confirme bien c'que j'passe mon temps à dire

J'suis pas comme les autres mecs nan, j'suis quinze fois pire

J'demande pas la lune, j'veux seulement qu'on m'comprenne

Solennellement, j'me sens seul au monde comme Corneille

J'suis tombé si bas, pour en parler faudrait que j'me fasse mal au dos

J'ai perdu ma raison d'rire et ma raison d'pleurer

En fait, j'ai fait d'une pierre deux coups comme le P'tit Poucet

Alors j'me trouve seul dans mon Monde, et tout s'replie

Parce que j'ai des mauvais penchants comme la tour de Pise

 

Tu m'détestes mais tu m'aimes

L'humain est une erreur, c'est pour ça qu'l'erreur est humaine

Mais ça n'pardonne pas tout

Lorsqu'on perd quelqu'un d'cher on a du mal à atterrir

On cherche le bonheur de mourir

Parce que c'est toujours mieux qu'le mal de vivre

De Belgique, des pensées vaines et gores

Souviens-toi que d'être mort de peine c'est bien pire que la peine de mort

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30 janvier 2014 4 30 /01 /janvier /2014 02:47

Voici quelques poussières d’âme aux reflets bleutés.

Les cris d’un futur mort qui apprend à vivre.

Les initiales d’un fantôme qui a choisi de faire semblant d’exister via un pauvre lexique.

Les cris d’un silence trop bruyant pour qu’il puisse être dit.

Alors il tente de s’exprimer via des lettres vides.

Voici l’écho d’un gouffre sans fin. D’une descente vers un ciel couleur sanguin.

Voici l’éclat d’un rayon de soleil dans une goutte de pluie.

La mini part d’infini qu’il me reste lorsque les jours se suivent.

burning_ice_by_Torsten_Hufsky.jpg

Encore un jour de trop qui m’enterre.

Voici un verre venu de la seule source d’eau de l’enfer.

Voici une larme sèche sur le bord d’un visage.

Les seules traces qu’elle laisse sont indéchiffrables à l’œil nu.

Des paysages désertiques aux points d’eau purifiés.

Voici les mots d’un homme qui semble ébloui par l’obscurité.

Voici un grain de sable d’une terre qui abrite Dieu.

Ceci est l’endroit exact où mon Iceberg a pris feu.

Voici une guerre entre deux paix.

Un texte fantôme perdu entre rires et peines.

Voici un instant de clarté. Le moment précis où l’aveugle retrouve la vue.

Du bleu azur au-dessus de 500 palmiers.

Aux pieds d’un volcan qui s’apprête à recracher la brume.

Voici l’ironie d’un routier:

Les pas d’un homme qui marche en ligne droite le dos courbé.

Il a cet air vide… conseille aux autres d’aller de l’avant, mais se retrouve toujours derrière lui.

Voici une brûlure venue d’un froid torride.

Pour écrire ça, j’ai du tremper ma plume dans la neige carbonique.

Voici une caresse, tendre mais assassine.

L’une des nombreuses preuves que l’être humain n’est pas qu’une machine.

Voici peut-être mon texte le plus sincère.

Mais pourtant, celui que tout le monde va oublier.

Trouver bizarre comme une apparition de la sainte vierge.

Et vous direz « Alias, ce jour-là, il devait être bousillé! »

Voici la preuve que l’on est tous seuls…

Puisque c’est bien ce que traduit cette rédaction:

Lorsqu’une âme s’exprime vraiment, elle nous fait tous peur…

Ceci est la logique d’une contradiction.

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30 janvier 2014 4 30 /01 /janvier /2014 02:41

Mes proches m'ont souvent fait ce reproche, de ne pas me confier assez

Ils voudraient gratter cette écorce et me faire fondre mes glaciers

Apercevoir ce qui se cache derrière ce regard sombre et distant

Ils savent que la façade masque une âme plombée d'épuisement

Je suis discret, je reste secret je l'avoue

Mais peut-être ai-je mes raisons, de laisser peu parler ma bouche

Peut-être est-ce préférable qu'ils ne sachent jamais mes douleurs

Que dans ma tête le noir, a pris le pas sur toutes les couleurs

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Peut-être est-ce mieux qu'ils ne sachent rien

Ou peut-être ai-je une peur bleue qu'ils ne comprennent pas ce qui m'atteint

Si ils savaient le nombre de fois où j'n'ai que fait désirer la mort

Que je suis faible au fond de moi, je ne cesse de raviver la torche

Que je n'attend qu'un signe de Dieu

Je suis perdu ici bas, je ne cesse de respirer le feu

Alors j'm'évade dans mes pensées, masqué sous les traits de ma figure

A regarder le ciel et l'implorer d'écarter ma brume

Alors je souffre et je me tais

A quoi ça sert que vous sachiez que sur mes routes je me perd ?

J'en veux au monde de tout mon être parce qu'il a profané mes rêves

Ils reposent quasi tous en paix dans une Terre trop chargée de guerre

Oui je souffre et je me tais, mes douleurs resteront muettes

J'compte pas vous les confier, de peur que j'y perde mon être

Oui je souffre et je me tais, il arrive même que j'en pleure

Je m'en fous, j'sais que n'importe quel homme à bout de nerf  le fait

J'n'ai aucune honte à vous avouer que j'sais pas où j'en suis

Que j'cherche à le cacher mais qu'au fond de moi j'suis un gars trop sensible

Que je crains qu'cette vie ne pourra jamais me correspondre

Je suis âgé de quarante piges et regarde comment ma prose est sombre

Ça va déjà mieux qu'il y a quelques temps, je me dit que c'est déjà ça

Mais je sais qu'à n'importe quel moment de ma vie je risque le dérapage

Que je peux perde le peu qu'il me reste en un simple coup d'vent

Que j'creuserai le mystère aussi longtemps que j'serai debout

Alors j'm'accroche frère, je joue le jeu de l'existence

J'accepte et je me prosterne, je n’opère que peu de résistance

C'est vrai, je ne sais pas trop ce qui m'attend

Je verrais bien, mais j'ai appris, à ne pas compter sur la chance

Mes souffrances me serviront, laisse moi juste le temps de comprendre

Pourquoi elle frappe de plein fouet et que ça me brûle dans mon ventre

Pourquoi le mal ne m'a jamais quitté ? Et qu'mes étoiles tombent

Derrière chacun de mes sourires, il y a milles peurs en toile de fond

A quoi ça sert que vous sachiez que sur mes routes je me perd

Je me cherche, j'suis cerné, à mesure que passe le temps

Mais par fierté je maquille mes blessures avec des tâches d'encre

Je l'avoue sur mes routes je me perd

Je le sais ma bouche ne cesse de rester close

Mais je souffre et je me tais, ça sera mon dernier mot

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18 novembre 2013 1 18 /11 /novembre /2013 01:09

J'ai toujours du mal à trouver la première phase de mon texte

Les pulsations de mon stylo me font l'effet d'un tremblement de terre

A l'heure où j'écris, mon esprit est en décalage

Mon âme n'a pas d'état, je crois même que je n'ai pas d'état d'âme

Je profite de la vie, bonheur, peine, difficultés

Quand la mort frappe, y'a pas de totem d'immunité

Et à coup sûr je te dirai "t'inquiètes pas pour moi"

Mais dans le fond j'me sens mal j'sais même pas pourquoi

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J'veux marcher sous la brume, parfois la vie est bien trop triste

Demandez à la lune, comme Gagarine et Indochine

Les envies suicidaires, la peine à son paroxysme

J'suis pas veineux, j'reste en vie si tu tranches ma carotide

J'suis un cas maudit, ramolli, mélancolique

Amoché, sale, aigri

Mêlant comique et tristesse, le bonheur récalcitre

Y'a plus d'espoir même mon groupe sanguin est négatif

Alors j'avance la tête haute, pupille humide, frère

Ils donnent pas cher de ma peau comme si j'avais de l'urticaire

Alors j'gratte et j'm'arrête plus

Souviens-toi j'ai écrit ça un soir de pleine lune

Eternel recommencement, tout se répète

La tête dans les nuages un cumulus me sert de couvre-chef

Quand le soleil ne brille pas, que je suis dépité, j'écris

J'ai peur de perdre la main, de ne plus débiter de rimes

Je veux éviter le pire, méditer et m'dire

Que la vie est belle, ouais, respirer et rire

Un jour tu viens, un jour tu repars

Moi, j'fais des choses que j'regrette trente secondes plus tard

Tous ces instants, ces sentiments qui t'obsèdent

Lorsque les mots d'amour laissent place aux maux de tête

Lorsque la haine et la rage qui t'habitent

Te font mettre du tipp-ex sur les plus belles pages de ta vie

Mais en somme le pire a été évité

J'pouvais pas te décrocher la lune

C'est pour ça que j'ai voulu m'éclipser

A ceux qui me soutiennent j'envoie ces lignes en remerciement

 

Chez nous il est pas d'or, j'braque Ikea pour meubler le silence....

 

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7 novembre 2013 4 07 /11 /novembre /2013 01:48

J’avais sorti ma chienne qui prétend tous les matins

Compisser les parcmètres et s’ébrouer les ovaires

J’pousse la porte de chez moi: nom de Dieu! y a plus rien

Qu’trois Arabes polonais dans un trou d’bulldozer 

‘Z avaient rasé l’quartier en épargnant la façade

Pour mieux cacher ce crime, que rien ne nécessita

Mon faux balcon Horta, cloué sur une palissade 

Un vrai décor de film, façon Cinnécita 

J’fonce au bar d’à côté, dénoncer cette imposture

auprès du patron pourri du bureau d’architecture 

et j’crache dans son Moselle dans mon pseudo dialecte:

Et kwé avec Charleroi, hein, bièsse d' architecte?!? 

Il m’a dit...

On a sauvé la façade, pourquoi tu le contestes:

Horta et tes torsades et bazardé le reste! 

On a sauvé la façade: l’urbanisme l’atteste! 

Le passé est passé; l’avenir à venir;

au présent à présent ‘faut vivre avec son temps....

coal_mine_in_charleroi_by_jbenoit-d3h1bri.jpg

J’avais suivi ma chienne qu’a le poil prolétarien

appeler la classe ouvrière à dresser ses calicots 

J’pousse la porte de l’usine: nom de Dieu! y a plus rien 

Qu’une machine à café, encerclée d’dactylos

L’délégué syndical, un peu dépassé, m’explique

La chute du Mur de Berlin, les nouvelles technologies

L’échelle mobile des salaires au sein d'la fonction publique

l’armée humanitaire, la Bourse et l’écologie 

J’fonce au bar d’à côté, retrouver mes camarades 

de vieux marxistes-éthilistes, virés socio-démocrates

Et j’gueule sur le comptoir, sur fond d’Internationale 

Et kwé ? le socialisme depuis la lutte finale? 

Y m’ont dit...

On a sauvé la façade, depuis le manifeste

gardé les initiales et bazardé le reste 

on a sauvé la façade et cravaté nos vestes 

le marché a marché; le parti est parti;

aux marchands à présent ‘faut vivre avec son temps....

J’avais dressé ma chienne qu’a des besoins quotidiens 

A conchier le Royaume où elle est partout chez elle 

J’pousse la porte d'la Belgique: nom de Dieu ! y a plus rien 

Qu’un match des Diables Rouges sur la pelouse du Stade Baudouin

Les Flamands les Wallons et même les germanophones 

avaient scindé les tribunes en six tribus autonomes 

‘Fallait traverser la Flandre et trois Républiques wallonnes

Pour voir le roi Philippe dribbler Thibaut Courtois

J’fonce au bar d’à côté, trouver un homme politique 

qui voudrait bien sonder un bout d’opinion publique 

et j’balance au premier qui siffle une brabançonne:

Et kwé dans ce pays où n’habite plus personne?

Il m’a dit...

On a sauvé la façade pour rester bourgmestre

gardé les ambassades et bazardé le reste 

On a sauvé la façade jusqu’au prochain semestre:

la terre est planétaire; les régions sont légions;

aux provinces à présent ‘faut vivre avec son temps....

J’avais traîné ma chienne qui n’aime que l’chant grégorien 

voir la chanson française ses révoltés ses poètes 

J’pousse la porte d'la radio : nom de Dieu! ‘y a plus rien

Qu’un fond de top 50 débité à perpète

L’directeur des programmes, qu’a du sommeil en souffrance

m’avoue qu’depuis la FM son audimat disjonctait

Qu’il aime beaucoup la chanson, qu’il passe ses vacances en France 

Et y retourne à sa play-list, avec ses disc-jockeys 

J’retourne dans mon quartier, au Café des Gloires Antérieures

Où ma place est réservée depuis bientôt trois quart d’heures

et j' interromps Momo et Dudu interloqués:

Les mecs, j’ai tout compris: arrêtons de nous miner.

J’leur ai dit....

On va sauver la façade et bazarder le reste 

Nos idées, nos vécus, nos textes indigestes 

On va sauver la façade. On est du quartier, on le reste

mais les cris sont des sons et les textes des prétextes

 

en rêvant à présent, nous conterons l’air du temps....

 

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4 novembre 2013 1 04 /11 /novembre /2013 02:11
Le merle qui vit dans ma cour
Réveille la rue tous les matins
Avant que le soleil ne sorte du four
Il fait son petit baratin
Avant même que l'aurore ne se pointe
Avant que ne parte le premier train
Avec ses trilles et ses complaintes
Il fait cui-cui, avec entrain !
Orange by Doroty86
Mais v'là pas que les voisins rouspètent
Et téléphonent aux sommités
Ce merle nous casse les roupettes
Il faut former un Comité !
"Avec l'aéroport de Gosselies
Déjà qu'on ne dormait pas la nuit
Si le matin on ne peut plus ronfler
Ca fera du bruit"
L'internaute qui bosse la nuit comme
Caissier de jour à New-Dehli
Dit qu'à sixheuresdumat.com
Il doit pouvoir se mettre au lit
"A la Bourse le silence est d'or
Et comme le temps c'est de l'argent
Faut respecter l'argent qui dort
Sur mon livret à 10 %"
"Faut interdire ce rossignol"
Dit le baryton "ce va-nu-pieds
Doit être arabe ou espagnol
Pour oser chanter sans papiers
Ca sert à quoi le Conservatoire
Mes cours de chant et de diction
Si ce poids plume peut chanter mon répertoire
Sans école et sans partition ?"
Le charcutier dans ses salaisons
Crie : "les écolos nous emmerdent !
Au prix où je paye ma venaison
Faute de grive, mangeons du merle !"
"Ce merle est noir !" dit le curé
"Son staccato artificiel
Vade Retro ! Dies irae !
Joyeux Noël !"
L'oiseleur qui est le plus féroce
Veut interdire tous les oiseaux
Comme les ours les rhinocéros
Sauf dans les cages et les zoos
"J'ai beau solder casser mes prix
Je n'ai plus vendu un canari
Un merle ça chante pour du vent
Ca n's'achète pas... Et moi je vends ! "
Le chasseur qui n'aime la nature
Qu'avec de l'ail et des oignons
Veut canarder cette miniature
Et lui empailler les roustons
"J'exercerai mon droit de chasse
Et j'abhorre toutes les migrations
Assez parlé : j'ai la culasse !
Qu'on m'apporte les munitions !"
Le merle qui chantait dans ma cour
Ne fait plus frétiller ses cordes
On dit qu'ils l'ont passé au four
Qu'ils l'auraient cloué sur une porte
Mais moi je crois qu'il s'est enfui
Au paradis des cerisiers
Et parfois au coeur de la nuit
Je l'entends....
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