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8 novembre 2018 4 08 /11 /novembre /2018 01:17

Je vois des silences qu'il faut que je commente
Un vieux blues noir, dans mes nuits blanches
Je vois des amours qui perdent leur sens
Beaucoup de soupirs, beaucoup d'absences
Je vois des fantômes qui nous défoncent
Sont là dans le fond depuis l'enfance
Ça fait trop mal c'est comme mourir
Faut se dire les choses qu'il ne faut pas dire
Je vois des images de quand j'étais petit
De mon ancienne blonde, à Gosselies
Puis des toujours, j'en ai trop dit
Dans des petites chambres, au pied du lit
J'aimais parler, je savais comment
J'étais Cyrano et Don Juan

Je vois des portraits sépia de mon parrain
Un premier de classe, qui a bu trop de vin
C'était plus qu'un Canadair, plus que l'aviation
Lui, il était mon porte-avions

Je vois des images d'Emile
Mon mentor, mon chercheur d'or

Laminoirs, Ruau et ciel gris
Il m'a quitté sous la pluie
Dans mon album de photos jaunies
Je vois sourire mes amis, sous le vernis
Puis des jamais j'en ai trop dit
En refaisant le monde au bout de la nuit

Je n'aime plus parler, je ne sais plus comment
J'envie Cyrano et Don Juan
Je vois trop de silences qu'il faut que je commente
Un vieux blues noir, dans mes nuits blanches
Je vois des amitiés qui perdent leur sens
Trop de soupirs, trop d'absences.....

MON CHERCHEUR D'OR
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3 novembre 2017 5 03 /11 /novembre /2017 16:00

J'préfère un p'tit chalet, un poêle à bois qu'une vie d'bourge à Santa Monica
Et même au 130ème étage de la Burj Kahlifa
J'gravirai les monts sans Otis
Bande de feignasses, bientôt y'aura des escalators dans vos demeures
J'combattrai mes peurs, le vertige d'être seul
De mes propres mains comme Alain Robert
La vie au bout des doigts, toucher un bout d'étoile
Et risquer d'finir fracassé sur un enrobé
J'vous laisse vos buildings, vos gratte-ciels, vos fanfreluches, vos bracelets
J'espère juste coudoyer des francs dûs
J'préfère une poignée d'mains que la soie d'une épée
Rompre le pain sous la voie lactée d'un été
Des chromosomes à l'air libre
J'apprends mieux des hommes que de leurs livres
Débranche ta p'tite lucarne! La vie, c'est tellement vrai
Un billet d'train, un aller simple, ailleurs, c'est tellement près
On a peu d'discussions d'la météo au sport
J'm'en bats les couilles si Manchester va revenir au score
J'adoucirai mon attitude à mille mètres d'altitude
Voir mon p'tit pousser bien loin d'un tas d'bitume
Et la moiteur d'un studio à Montreux
En centre-ville j'crains tout l'monde à part Dieu
J'crois qu'j'suis plus fait pour les feux rouges
Les fanfarons aux airs farouches, les fanfares et l'barouf
J'baroude, j'croise les doigts pour qu'mon aigreur ne prenne pas l'dessus
Risquer de perdre la tête comme cette Chimay que j'décapsule
Si j'te dis: "À la revoyure", dis-toi bien que c'est pas sûr, nan
Mon mur porteur a pris pas mal de coups d'massue
Un spectacle au pinacle comme un saut d'ange dans l'vide
Des choses étranges dans l'bide, une fin d'journée, orange sanguine
Alors j'm'accroche à c'que j'peux, mes rêves ne lâcheront jamais prise
Quoi qu'ça m'coûte, sur un cadeau, on ne colle jamais l'prix
J'accepte c'que la vie m'offre, ça fera une bière de moins
Oublie qu'tu morfles, essuie ta morve d'un revers de main
On verra bien demain, après tout, nous sommes en vie
Pourquoi ce sérieux? Pourquoi je parle tout seul à ce demi?
À moitié plein ou à moitié vide, j'évite évidemment
D'me faire happer par mes démons mais, jusque-là, j'suis trop lent
Escalade de violence, la vie n'est qu'une paroi abrupte
Pas mal de potes se sont évanouis dans la brume
Y'a plus d'réseaux quand tu t'approches d'la galaxie d'Andromède
Et c'est bien mieux que vous qui captez rien, assis dans votre auto
Mais laissez-moi rejoindre mon p'tit refuge
Un télésiège, un tire-fesse, on fait partie d'ceux qui refusent
Vos soirées hype sans goût comme des baguettes d'Auchan
Vos coupettes de champ' pour une cueillette de champ et un soleil couchant
Le choix est vite fait, fond d'Whisky, un peu d'ski d'fond
Que j'traîne comme un husky toutes les légendes du Big Foot
L'oxygène est si rare pour une vue à couper l'souffle
J'le croyais éternel mais, goutte à goutte, mon stalactite fond
À chacun son Everest
J'te laisse en centre-ville, là où aucun poison n'effraie
Là où aucun poisson n'est vrai, j'ai vu encore hier des cendres
Là où ils s'bouffent entre eux, à la station du centre
J'te résume c'que les types font
S'écartant du sentier, terrain escarpé sous escarpins
Opéra vertical, en fait, j'préfère le sommeil
Je zapperai toutes ces chaînes là où la haine atteint des sommets
Vinyle de Brel, devant mon poêle à bois
Un os à moelle et de la poire à boire, un p'tit gars qu'à la couenne
Et de la poigne...
J'continuerai mon ascension sans vous
Juste en p'tit comité, j'goûterai aux sensations sans nom
Oh! Que c'est bon quand les choses glissent sur la tyrolienne
Comme faire skier sa paume de main sur des jolis reliefs
Le strict minimum, une laine polaire, un fait-tout
Une paire d'raquettes, un panneau solaire, un album photo
Tout l'contraire d'la silhouette d'un petit homme très mince
De l'anisette pour fuir les symptômes d'un delirium tremens
Le monde s'accroche tenu par qu'une phalange
Déchante vu qu'les prix grimpent comme Patrick Edlinger
Un départ d'avalanche
J'rêve d'autre chose que ça, c'est pas mon projet d'vie
Allez, salut, j'me mets au vert, tu me trouveras sur les hauteurs
Du dénivelé et une rivière, il en faut peu pour un rêveur
Face à nos peurs, y'a tout à refaire en théorie

C'est pas le fait de tomber
mais d'risquer d'sauter qui me terrorise

À la recherche du temps perdu, j'n'ai goûté qu'à une madeleine rassie
Depuis, je traverse des plaines avec des peines par-ci
Un jour, j'trouverai des réponses comme Peter Falk
Sans brailler des chansons d'amour sur fond de guitare folk
Que dire de plus à part que j'me cherche moins?
Du coup, j'me connais mieux, mon oiseau bleu s'perche loin
J'ai brisé les fenêtres mais j'voulais pas t'couper
Désolé pour les éclats d'verre
Dans chaque merci aux proches et à mon single malt
J'serai jamais des têtes d'affiches qui sortent des phrases fades
Prêt à disparaitre comme Yukio Mishima
Un suicidaire en centre-ville d'Hiroshima
J'n'ai qu'des dialogues creux avec des murs muets
Et j'n'attends qu'un signe comme un futur curé
Compte les heures en attendant qu'tout saute
Pratique un art naïf et signe Henri Rousseau
Bière belge, beignet de manioc
Relire Masson sur fond de menuet baroque
Pense que la forme des nuages n'est qu'un prétexte
Un storyboard divin pour nous faire gober le reste
L'œil malicieux de la brune, aux pointes rousses
10h44 un lundi matin d'humeur farouche
Allume une cigarette menthol imaginaire
Le temps de la fumer, je connaîtrai par cœur Apollinaire
Tous daltoniens: parait qu'on rêve en sépia
Mec, ne fais pas tes lacets et affranchis tes pas
Se trancher les veines au Rasoir d'Ockham
En attendant les soldes sur quelques âmes d'occas'
La vérité peut bien aller s'faire voir ailleurs
On a chacun la nôtre ici et on est bagarreur
Va niquer ta mère n'est qu'un poncif œdipien
Je sais frère, je dis rien mais j'le dis bien
Triste, cette manière de digérer nos vies
Plutôt que goûter au bonheur, on allégeait nos rires
Y'a qu'les fous pour oser viser l'hégémonie
Pour mieux qu'elles touchent au but: on a piégé nos rimes
Les remords s'achètent-ils dans des boutiques-souvenirs?
Sème des cailloux pour être sûr de ne jamais revenir
Me raccroche à l'écriture, je n'compte que sur mes doigts
Un ange déchu ne tombe que sur des toits
Notre aventure commence à chaque seconde de plus
Tout à refaire comme un vieux qui rate le bus
Et c'est la vie et c'est tant mieux
Et c'est tant pis pour l'abruti qui ne sait qu'être envieux
Boulot, métropolitain et quelques lignes de Pratchett
Un peu de temps perdu et quelques signes de défaites
Que l'on combat avec des instants d'grâce
Tout en évitant les instants d'crasse
Et je m'sens bien comme après l'amour
Le soleil sur mon visage, l'orage a pris la mouche
Nos espoirs s'endorment là où on les pose
Je suis en grève donc me fous du train où vont les choses
Soyons clairs: j'n'ai même pas d'avis précis
À part la lutte intérieure, le reste se déprécie
Puisque le chemin est interminable
Parcours le Yi King dans un bar minable
Tout égaré dans une guerre d'hoplites
J'voudrais être héros dans un Jean-Pierre Mocky
Me souviens d'être vivant lorsque je foule la terre
M'entoure d'évidences pour qu'ils me foutent la paix
J'ai mes passages à vide comme un être humain
J'essaye de me relever et puis je vise ces riens
Qui font de la vie un morceau d'miracle
Qui font de l'ennui un morceau d'mirage
On avance toujours comme on peut
Sache que les larmes n'ont jamais rien d'honteux
Nos solitudes peuplées demeurent irréductibles
Sourire à l'avenir, c'est être indestructible
Et il y aura des moments noirs
Cette sensation de perdre tout espoir
Juste du vide de l'autre côté d'la porte
Seul face au néant, faudra trouver la force
Et rebâtir une existence de mieux
Garder ses souvenirs comme une présence de Dieu
Une larme rejetée, c'est un rire atteint
Y penser chaque jour et puis ça ira bien

SOMMET
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16 janvier 2017 1 16 /01 /janvier /2017 16:09

J'ai fait du feu, et de mon mieux,
D'une maladroite écriture de droitier.
J'ai fait des fautes, et pas qu'un peu
Comme pour le reste, peut mieux faire en dictée.
Je repose le stylo, la lettre est terminée.
Je la poste aussitôt dans la cheminée.
Elle s'envole, s'élève, part en fumée.
Pour que tu la reçoives ça me semblait tout indiqué.
Sinon nous, ça va,
On pense toujours à toi,
De moins en moins souvent,
On t'oublie légèrement.
C'est le temps qui veut ça,
Un chagrin s'en va
Chassé par un autre
Pas plus triste, plus récent.
On ne pleure plus un jour,
On a séché ses larmes
Comme on séchait les cours
Puis du coq à l'âne
Voici que l'année dernière devient y a 10ans,
Ceux qui t'oublient, on les oubliera dans pas longtemps.
Je ne vois qu'un plafond
Et une ampoule sale,
Rien à l'horizon
Sauf la nuit qui s'installe.
J'entends le silence
Et le vide triompher

Par acquis de conscience,
J'ai prié Dieu d'exister.

Je me suis fait une entorse
Failli acheté une guitare.
Il y a eu des divorces, des baptêmes, des cauchemars
Des manifs, du chômage
Des soirées de Noël
Des bagarres, des orages
Et des truites arc-en ciel.
On m'a dit que tu étais là-haut
J'ai mal à le croire ça s'rait trop beau.
Pourtant j'avoue que parfois d'ici-bas,
Je lève les yeux aux cieux, je regarde vers toi.
Je regarde vers toi....

LES TRUITES ARC-EN-CIEL
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30 septembre 2016 5 30 /09 /septembre /2016 20:17

Une part de moi est morte en 2004, y'en a qui mangent depuis
C'est étrange mais je vis dans un dimanche de pluie
Le macadam est trempé et les gouttes ruissellent
Moi j'ai jamais rampé mais j'ai les coudes qui saignent
J'aime écrire quand par la fenêtre les gouttes perlent
Visage marqué, balafré par beaucoup d'pertes
Le temps passe, le cendar s'entasse
Bédave me calme, plus d'jus, le courant n'passe plus, pétage de câble
Ceux qui ont appris que j'rappelerai plus tapent un bad trip
J'gratte un tas d'rimes, j'attrape la grippe sous un abribus
Crade comme notre image et nos ratures
Le climat est orageux, grisâtre est l'orateur
Moi j'ai plus l'âge qu'on m'baratine
Et pour voir les étoiles, faudrait d'jà que j'lâche mon parapluie
Riche ou pauvre, j'ferai pas c'comparatif
J'gratte mes vers à l'heure de pause, les nerfs à fleur de peau
J'écris pour tous : bourges ou rastafaris
Ma plume pousse dans la boue et l'asphalte arride
Mais vaut mieux pas que t'écoutes
Nos étoiles sur Hollywood sont des flaques de boue, des plaques d'égout
Tu sais, quand les anges dansent en habits noirs
J'crois qu'rapidement on s'habitue, les gens pensent qu'on s'apitoie
Mon argent sent la sueur d'un père
Ai-je encore ce regard d'enfant que certains perdent ?
Assis au toboggan quand je squatte le parc
Raciste, y'a trop d'blancs dans mes poils de barbe
La vie peut frapper, vise mes points névralgiques
Je ne suis qu'un trapéziste aux poignets fragiles
De ce genre d'homme irritable, j'dépeins la galère
J'ai une âme perdue, l'amertume dominicale
J'sens les gouttes qui tombent, les doutes qui montent
J'fais des rêves de géant dans un tout p'tit monde
Insoumission physique, jiu-jitsu
A force de tourner je craque comme un vinyle de musique soul
Et les larmes cachent chaque marque indélébile
Laissent place aux flashback : Jacques Martin, Benny Hill
On a l'choix : subir, s'battre ou pactiser
Pluie, drogue et musique, j'décris la vie sous Actifed
Et quand j'pars, j'ai l'mal du quartier
Car en général, tu dérives et j'en ai ras l'cul des rimes
En vrai, j'irais bien m'balader mais
Quand j'y pense c'est dimanche et y'a rien à la télé....

DIMANCHE DE PLUIE
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25 juin 2016 6 25 /06 /juin /2016 00:57

Personne ne racontera la beauté de nos vies banales
Nos combats contre le cancer ne feront pas une ligne dans le journal
Ton premier trou, tu l'appelleras maman, le dernier tu ne le verras pas
Peut-être du monde autour et quelques uns qui pleurent papa
Voilà, dernier adieu on se dépêche le cimetière ferme
Chaque vie a son terme, comme chaque billard une tâche de sperme
Mais merde ce n'est pas l'histoire, j'ai débuté par la fin
Oubliez tout, je recommence pour que tout le monde comprenne bien
Au commencement ton père avait la gaule, ta maman n'a pas dit non
Pour les détails, on ne sait pas trop demande leur à l'occase
As-tu été conçu en levrette, lotus, cuillère ou missionnaire ?
Te voulaient-ils vraiment ? Cela ne change rien pour être sincère
L'humanité n'était pas prête à être plusieurs fois milliardaire
Et il était déjà trop tard à ta première bouffée d'air
Des amours et des souvenirs, des regrets puis des soupirs
Des gosses, aussi, que tu regardes courir le cœur rempli d'espoir
On peut changer les prénoms, mais c'est toujours la même histoire
Qui se répète, même si en fait on sait qu'elle ne mènera nulle part
J'allume une clope sur les bougies de mon gâteau d'anniversaire
Les souffle, puis me demande si en fait ce n'était pas hier
J'ai une carte d’identité, mais je sais que je ne suis personne
Inutile comme un je t'aime, énoncé d'une voix monotone
J'ai l'eau courante et un emploi tout le reste ne sera qu'un plus
J'aimerais revoir mes ambitions, ne les croiserai pas dans le bus
Une petite fille me sourit, sans doute pense-t-elle qu'elle est jolie
Parce que les miroirs sont trop hauts et que son papa lui a dit
Mais je ne peux rien y faire pour elle, tu sais, je n'suis pas chirurgien
Et quand bien même ce serait vain, car on n'opère pas les destins
J'espère que tu n'espères pas trop fort, ça te ferait du tort
Les grands rêveurs, que j'ai connu, avaient tous des marchands de mort
Parce que le sable ne suffit pas on s'y enfonce pour oublier
Et moi qui croyais bêtement que quelqu'un viendrait m'y chercher....

AU COMMENCEMENT
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28 avril 2016 4 28 /04 /avril /2016 18:03

"Arrêter les pendules, couper le téléphone
Empêcher le chien d'aboyer pour l'os que je lui donne
Faire taire les pianos, et sans roulements de tambours
Sortir le cercueil avant la fin du jour
Que les avions qui hurlent au dehors
Dessinent dans le ciel ces trois mots : "Il Est Mort"
Nouer des voiles noirs aux colonnes des édifices
Gantez de noir les mains des agents de police
Que les étoiles se retirent, qu'on les balaye
Démonter la lune et le soleil
Vider l'océan, arracher la forêt
Car rien de bon ne peut advenir désormais...."


J'voulais que tout soit clair
Avant que le couvercle ne se referme
Une dernière fois, emmerder les bourgeois, les ministères
Cracher la vérité amère, de la part de la classe ouvrière
Passer mes nerfs... à travers quelques vers
Faire que ça change, était le but, c'est c'que j'ai cru
Je suis venu, j'ai vu, j'ai fait ce que j'ai pu, je te le jure
J'ai été jusqu'à parler de moi
Moi qui d'ordinaire préfère se taire
Éviter le sujet comme un ennemi devant sa mère
J'ai essayé d'être juste, peu importe qui ils croient
J'ai essuyé des insultes, et mes yeux quelques fois
Quel qu'en soit le prix à payer, j'paierai
J'préfère mille fois crever debout que vivre à genoux, c'est vrai
J'ai dû ravaler ma fierté, aux sorties de vieux démons
En faisant semblant de sourire pour ressembler à tout l'monde
J'ai même mis d'côté la honte, pris sur moi souvent
Afin de mettre des mots sur mes dégoûts, mes tourments
Mis à poil en parlant d'moi, un peu il fallait qu'ils le sachent
Ce qui se cache derrière le masque, mon côté face ténébreux
Un côté sage qui n'est que de la mascarade débile
Parce que, comme Anakin, j'ai la colère facile
Je suis pire que c'qu'ils imaginent, oui l'obscurité me fascine
Bipolaire : mon profil, mon passé : mon talon d'Achille
J'espérais qu'écrire pouvait me libérer
Que ma lutte soit autre chose qu'une défaite anticipée
Anti-injustice, anti-inégalités, j'ai eu beau semer d'la paix
J'n'ai récolté que des procès, j'ai donné tout c'que j'pouvais :
D'la sueur, du sang et des larmes, j'y ai laissé des années
Des amis, délaissé même ma femme, pour finalement quoi ?
La richesse ? La gloire ? Non même pas, chez moi
C'est toujours aussi difficile les trente derniers jours du mois
J'étouffais, alors j'ai tout fait, dis merci, s'il vous plaît
Mais toujours rien à bouffer
Échouer ou réussir, au fond n'a pas d'importance
Plus l'combat est grand, plus la victoire est immense
Certains me disent que je prends des risques
Mais qui le fera si j'me défile ?
Je me sens vivre que si, utile à mes semblables, je le suis
Je me fiche bien qu'ils en rient, j'écris pas je résiste
Ni profit, ni bénéfice, j'suis qu'un bénévole écrivaillon utopiste
Moi, pour que je cède, faudrait qu'je trépasse
Plante-moi dans le dos, si tu trouves encore de la place
Sous une bâche sont mes chances d'être suivi, c'est certain
En France c'est sûr qu'y'a moins de Jean Moulin que de Pétain
Et puisque rien ne nous attend à part le cimetière
J'écris chacun de mes textes façon dimanche à l'irlandaise
Si j'frappe sans raison, l'histoire m'en donnera elle
Aussi loin que je m'en rappelle :
Être libre, c'est choisir soi-même ses chaînes
Qu'un seul tienne et les autres suivront
Ou est-ce l'inverse ? J'ai bien l'impression
On m'a dit : "L'union fait la force" mais qui fera l'union ?
Dans c'pays où les moutons se comptent par millions
Où la morale et la raison ont déserté les lieux
Où les riches sont plus riches, et les pauvres plus nombreux
Je n'peux rien prendre, je vous laisse tout
T'inquiète : un jour, la roulette russe tourne
Qu'ils se rassurent : j'n'ai pas fini d'me battre
J'n'étais pas mauvais, mais un gentil qui a mal tourné
J'ai tenté d'être brave, j’espère ne pas m'être pas trop perdu des fois
Désolé si j'déçois, mais parfois, j'ai du faire des choix
Mauvais ou bons, ça : on en parlera pas
Indifférent, je sais bien trop d'choses pour l'être
Y'a eu Renaud avant moi, y'a eu Dylan avant lui
Après moi, qui viendra ? Après moi, c'n'est pas fini
Enfin j'espère, car vu le QI d'fruits d'mer de ces pseudo-leaders
J'ai des envies de Columbine toutes les demi-heures
Dis-leur, que l'abandon et moi font deux
Si l'futur est flou, c'est parce qu'on est au pied du mur
Bien sûr, je n'souris pas je grogne, ne me caresse pas je mords
Tout est de la faute de Tyler Durden
C'est p't-être la dernière fois qu'on m'entend, autant être franc
Je n'suis pas de ceux qui suivent, je préfère prendre de l'avance
Gardez vos distances, je garderai mon calme
Baisse d'un ton, et je baisserai mon arme
Je crois que tout est dit, ou presque
Je laisse, le silence faire le reste

P.S. : Parmi les pauvres, enterrez-moi sans roses
En espérant qu'il pleuve
Qu'on pleure au moins pour quelque chose...
Comme toujours
Les plus faibles servent de proies, rien ne m'étonne
Résignés, les autres ferment les yeux, sont borgnes
Pourquoi pour rêver, faut-il attendre que l'on dorme ?
Les portes closes, j'avance avec un rossignol
La vie m'a enlevé mon innocence
La société réduit nos chances
L'utopie a tué l'adolescence
En me laissant la souffrance...

IL EST MORT
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24 mars 2016 4 24 /03 /mars /2016 03:24

Est-ce qu'ils nous ressemblent?
Dites-moi que non
J'aimerai entendre
Que nous sommes différents
Qu'on n'a rien de commun
Que tout nous sépare
D'un despote, d'un assassin
D'un criminel de guerre
Les monstres sont en principe
Hideux, horribles, très vilains

Pour qu'on puisse les reconnaître
Ils n'ont rien d'humain
C'est ce qu'on raconte
Pour rassurer les enfants
Mais les ogres de leurs contes
Ressemblent à leurs parents
Est-ce qu'ils nous ressemblent?
Si vous m'posez la question
J'aimerais pouvoir répondre
Que non, bien sûr que non!
Un kamikaze, un dictateur
C'est pas du tout comme nous
Que ça n'a rien à voir
C'est pas pareil, c'est tout!
Les meurtriers sans états d'âme
Ont des enfants qu'ils gâtent
Les oppresseurs ont des femmes
Des amis de longue date
Ils aiment aussi la musique
Et sont parfois gourmands
Les nettoyeurs ethniques
N'ont pas tous l'air méchant
Est-ce qu'ils nous ressemblent?
Dites-moi que non
Qu'on ne peut pas nous confondre
Qu'on est loin, c'est évident
Du type normal qui se découvre
Au hasard d'un conflit
Une vocation de tueur tardive
Il suffirait d'un ennemi
Il suffisait d'un ennemi!

 

DIFFÉRENTS ?
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17 janvier 2016 7 17 /01 /janvier /2016 15:14

J'étais tellement occupé, que je n'ai pas vu le temps passer
Les gens, les choses, ont changé, mais il ne fallait pas me déranger
Fonçant vers l'arrivée, je voulais me dépêcher
Et, sans qu'elles soient invitées,
les années se sont installées

Elles savent où me trouver, quand j'essaye de me cacher
Elles adorent me rappeler que, oui, ma place a changé
La jeunesse de mon visage, peu à peu, c'est effacée
Je crie que je ne suis pas fatigué, mais c'est pas la vérité
Mes goûts, mes choix, mes idées, se sont métamorphosés
Je voulais tout niquer, maintenant je vais peut-être pas oser
Je veux pas lâcher mes potes, mais ça ne va pas me soigner
C'est du début de ma vie que je suis le plus éloigné
J'ai des affinités avec des gens plus âgés
Je sais qu'étant plus jeune, j'évitais de leur parler
Si je sors en soirée, je mets trois jours pour récupérer
Quand j'ai lâché le foot, j'aurais mieux fait de me méfier
On arrive à se persuader qu'on est jeunes pour l'étérnité
Je me sentais flatté, par les petits que j'ai snobé
Un mensonge était caché, dans la fonte que j'ai soulevé
Le matin, je kiffe vérifier que je me lève en train de bander
Je commence la deuxième partie, la deuxième partie de ma vie....

 

DEUXIÈME PARTIE
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16 décembre 2015 3 16 /12 /décembre /2015 01:39

Si à ma mort les regrets te rattrapent
Dis-toi que je te pardonne
J’ai moi aussi souvent perdu le cap
Je n’suis pas le meilleur des hommes
Comme toi la vie m’a fait aussi du mal
Tu trouveras des larmes dans mes textes
Il m’en a fallu du courage
Pour affronter mon Himalaya
J’ai connu le suicide, j’ai même perdu un frère
J’avais le cafard et personne n’avait d’insecticide
Oui j’ai rêvé du vide, je voulais prendre la fuite
J’ai été lâche face à la vie et ses mauvaises surprises
Je me suis détesté, je me suis torturé
Je m’suis trouvé des milliers d’excuses
Pour m’laisser couler
Je me suis humilié, je me suis mutilé
J’ai insulté la vie, ce cadeau que Dieu m’avait fait
Je m’suis fait du mal
Et ça mon cœur s’en souvient
Je m’suis fait du mal
En espérant qu’ça m’fasse du bien
Mais je m’suis complètement trompé
J’ai approfondi mes plaies
J’ai noirci mon coeur de rancune, quitte à tous les blesser
J’ai traîné mon passé comme on traîne un boulet
J’ai laissé le diable me guider et me consoler
Non je n’avais plus pied, dans cette marre de pêché
Je n’croyais plus en l’amour, malgré tout c’qu’on me donnait
Ma famille a morflé, ma mère a tellement pleuré
Mes amis ont porté mes erreurs sans jamais broncher
Aujourd’hui encore j’avoue
Que j’en ai honte, de leur avoir fait du mal
Aujourd’hui encore je prie pour qu’ils me pardonnent
Pour eux j’ai pris sur moi
J’ai du affronter mes démons et accepter ma croix
Réapprendre à m’aimer, réapprendre ce qu’est la foi
Oui ça fait mal de guérir, ça fait mal de se reconstruire
Ça fait mal de prendre conscience qu’on ne sait plus sourire
J’ai du me redécouvrir, j’ai du enterrer mon passé pour déterrer un avenir
J’ai eu mal à la fierté, mal à la dignité, mal comme t’as pas idée
Mais aujourd’hui j’n’ai aucun regret
Car j’suis heureux comme jamais
J’ai su me relever, grâce à ma volonté de vouloir me dépasser
Mon coeur a redémarré, mes neveux sont mon essence, ma fierté
Mes proches et mes amis qui ne m’ont jamais laissé tomber
Tout ça je sais c’est fragile, j’essaye de garde l’équilibre
Sur ce fil suspendu dans l’vide qu’on appelle tous la vie
Je sais je n’suis pas parfait, mais dis-toi que j’me battrai
Pour mourir heureux car on le mérite tous un peu.

HIMALAYA
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14 novembre 2015 6 14 /11 /novembre /2015 02:27

J'en ai parfaitement conscience
J'ai de la chance lorsque je pense à ce que certains endurent

Que s’plaindre est une offense quand t’as la peau du ventre bien tendue

Y’a pas d’quoi crier vengeance, j’ai juste changé d’école
Je n’ai pas passé mon enfance à devoir enjamber des corps
J’n'ai vu personne se faire exterminer, hormis sur un tout p’tit écran
Ma famille se faire tuer et puis n’entendre que les soupirs des anges
Ma dignité humaine se voir sauvagement dégradée
Contraint de n'être qu'l'esclave sexuel de pervers détraqués
L’objet d'quelques sous-hommes, leurs complexes et leurs pulsations
Et n’former rien d’autre que l'réceptacle de leur frustration
Non, je n’ai pas eu à vivre tout cela et souvent j’en ai honte
J’ai bien peur qu’au final ce soit à genoux que je rende des comptes
Je n’risque pas la pendaison pour m’être exprimé librement
Je passe mes coups d’gueule, peut-être un brin trop égoïstement
En quelques textes j'tiens l'cap et tente de m’restaurer les crocs qu’j’perds
Ailleurs pour moins qu’ça je m’serais fait sectionner les paupières
Pourquoi moi frère ? D’où m’viennent ces privilèges ?
Pourquoi ai-je l'cul dans l'beurre quand d’autres siègent dans l’frigidaire
Pourquoi ai-je hérité d’ce bien sans même l’avoir mérité ?
Car je me plains en permanence et tous les soirs je m’endors terrifié
Puisqu'ici j’ai tout ce qu’il me faut, qu'il ne me manque que des poussières
Que comparé à d’autres, il semble que les anges me soutiennent
Alors pourquoi est-ce tellement difficile d’être heureux ?
Ailleurs y’a mille fois pire que moi, comment prétendre que j’ai souffert
Là rien que de m’entendre, l’envie m’prend de m'planquer sous terre
Et s’il est vrai que dans c'pays on vit, on ne peut mieux
Alors pourquoi ?
Je n’parviens pas à trouver l'bonheur dans ce tas d’manques
Je cherche la route à suivre
À quoi ça peut m'servir que j’m’offre une putain d’voiture allemande ?
C’n’est pas un BM série 5
Ou un GPS qui m’indiquera ce foutu chemin d’la paix intérieure, c'est flagrant
C’est vrai que j’ai une belle montre, toute fashion sous l’cadran
Qui n’s'arrête pas d'me rappeler toutes les heures que je n’ai pas l’temps
On m'dit qu’j’ai de la chance, qu'au moins j'suis libre de mes gestes, la vache
Avec l’recul, j’dirais plutôt qu’j’ai pu choisir mon esclavage
École, travail, mort, existence à taux variables
Mes chaînes sont invisibles, elles s’appellent "finances actionnariales"
On ne cherche que de la maille
Combien préfèrent connaître les flammes de l’Enfer
Plutôt que d’croiser l'spectre de la faillite ?
Check, c’est très simple, tu veux t’rendre indispensable
Être un homme bien ça n’sert à rien, avant toute chose il faut être rentable
Tout ça n’me convient pas, ça m’fait pousser des cris d’l’âme
Tu crois qu’la seule protection que j'cherche, c’est un bouclier fiscal ?
Tu crois que j'kiffe ça ? D’accepter d’vivre bien mais sans être
Puisqu’on n'dispose que d'tous les accessoires mais presque rien d’essentiel
Tu crois qu’ça m’plaît de m'plaindre autant d'la couleur de ma vie ?
Je n’ai pas choisi mon contexte, et chaque douleur n'est qu'relative
Au fond je crois qu’il me faut mourir une fois avant ma propre mort
M’ouvrir aux évidences de notre sort
Il me faut mourir une fois avant ma propre mort
Que j’puisse me détacher de tout c’qui fait le propre de l’Homme
Il nous faut mourir une fois avant nos propres morts
Sourire pour autre chose qu'une offre d'or
Pour enfin réapprendre à vivre en paix
Me satisfaire sans réticence de mon propre sort
Faire abstraction de mes cicatrices
Emporter dans cette première mort toute forme d’égo et d’caprices
Pour trouver le bonheur il faut qu’j’en fasse une tentative
Je dois mourir avant ma mort pour enfin réapprendre à vivre

SECOND SOUFFLE
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